Aujourd’hui la question du manque d’ateliers d’artistes sur
la métropole toulousaine impose ce nécessaire temps pour les structures
culturelles et les artistes de s'associer dans leur recherche de bonnes conditions de travail, afin de permettre que le développement d'une
scène artistique dynamique et rayonnante soit une réalité durable.
La région et la métropole sont déjà dotés de lieux de
formation, d’un réseau d’acteurs identifié et en pleine dynamique collective.
Reste à permettre aux artistes eux-mêmes d'y trouver de bonnes conditions de
travail pour le développement de leur activité.
On sait qu'une scène se constitue d'un maillage d’artistes,
de producteurs publics ou privés, de diffuseurs, d'un public et d’acheteurs.
L’atelier d'artiste est donc, vu des opérateurs culturels,
indispensable au développement économique local du secteur de l’art
contemporain : tout diffuseur y rencontre les artistes de la région, peut s'y
impliquer par des aides à la production, par des accueils d'artistes étrangers, des
mises en place de résidences, des ouvertures au public, des mutualisations de compétences, et pourquoi pas des pôles de création réunissant lieux de
formation/ de production/ de diffusion ?
Déjà le BBB centre d'art a initié une discussion
collective avec des artistes, des diffuseurs et les acteurs du
territoire, dans un débat public organisé en mai 2012. Différents modèles ont
émergés de la discussion : des sites de travail dans et avec le soutien
d’entreprises, le modèle de l’habitat collectif participatif et/ou coopératif,
le modèle de la fédération de structures culturelles.
Ce blog est la suite de cette première démarche
partagée.
Tous les acteurs culturels conscients de la valeur et des ambitions du
secteur de la création contemporaine sont invités à rejoindre notre réflexion
sur cette page, par l'intermédiaire d'un commentaire. Vous pouvez donc y
ajouter vos informations, vos retours d'expériences, vos soutiens à cette
initiative collective.
Saisissez un commentaire en bas de page.
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Un groupe de réflexion concernant la question des ateliers d’artistes a
été mis en place par l’association Pink-Pong , qui regroupe 18-huit lieux
culturels dans l’agglomération Toulousaine
"En
plus des réflexions à mener à l’échelle de l’agglomération et de ses pistes de
développement urbanistique pour les ateliers logement, il nous semble important
qu’un ou plusieurs signes positifs soient mis en place.
La
possibilité de cumuler dans un même programme une politique culturelle réaliste
et exigeante et émettre un signe urbanistique identifiable et fédérateur semble
être possible grâce aux projets architecturaux développés à l’aide de
containers de marine.
Pour
un coût moins élevés qu’une rénovation ou un bâti neuf, il est possible
d’ériger relativement rapidement sur des terrains vacants des ateliers
individuels créés à partir de la combinaison et l’aménagement spécifiques de
plusieurs containers. Leur capacité à s’empiler et s’emboîter les uns aux
autres laissent aux architectes des possibilités de combinaisons presque
infinis.
Il
serait alors possible de mettre en place sur plusieurs territoires des petites
unités de plusieurs ateliers qui serait immédiatement identifiable dans
l’espace urbain.
Ce
type de programme est développé dans plusieurs villes européennes.
Abdul
Djouri chargé des cultures urbaines à la ville avait proposé un projet
similaire lors de Toulouse 2012. Une concertation autour de ces totems urbains pourrait
permettre l’émergence d’un projet commun."
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Pourquoi un centre d’art se mobiliserait sur la question des ateliers d’artistes sur son territoire d’implantation ?
RépondreSupprimer- Parce que l’activité artistique identifiée et soutenue sur un territoire est un signe d’engagement politique, de développement de l’économie artistique et de l’économie créative et doit contribuer à améliorer la qualité et la visibilité de la production, de la diffusion artistique sur ce territoire.
- Parce que la pratique contemporaine se constitue de recherches diversifiées, pointues et exigeantes, nécessitant des expérimentations, des maquettes, des confrontations à des espaces, des rencontres professionnelles.
- Parce que l'atelier, salubre et professionnel, suffisamment équipé, géographiquement identifié par des professionnels doit accompagner l'artiste dans toutes les étapes de sa professionnalisation.
- Au regard des moyens mis en œuvre dans les autres régions par rapport à la démographie des artistes. En Midi Pyrénées, les seuls véritables 4 ateliers-logements mis en œuvre par la collectivité représentent 1 atelier pour 375 artistes. Ce manque d’infrastructures impactent sur l’essor du secteur et du territoire dans un domaine où d’autres territoires ont su se démarquer au niveau national et international.
BBB centre d'art
un exemple de fédération d'associations en suisse http://www.usinekugler.ch
RépondreSupprimerun exemple proche :www.pola.fr
RépondreSupprimerGENESE DU PROJET POLA (extrait du site)
Initiée en 2000 par des artistes et des associations de l’agglomération bordelaise réunis dans une même volonté de mutualiser leurs compétences, leurs moyens de production et leurs outils de communication, Pola est une fédération artistique et culturelle qui vise à consolider les activités et l’économie de ses membres, et à engager un projet de développement fondé sur une économie plurielle et solidaire pour le secteur culturel.
L’implantation physique de la fédération Pola donne naissance à la Fabrique Pola, lieu outillé pour la création et la production artistique, et doté d’une capacité d’accueil de structures et d’artistes. Des espaces du lieu de fabrique sont dédiés aux pratiques des membres fondateurs et aux résidents permanents, tandis que d’autres accueillent des projets et des pratiques artistiques dans le cadre de résidences ou d’un usage ponctuel des lieux (documentation, outils de productions, stockage, construction, etc.). La Fabrique Pola est donc le vecteur du projet de la fédération.
La Fabrique Pola rassemble une pluralité d’artistes et de structures dans le domaine de l’économie créative : arts plastiques, architecture, édition, éducation populaire, graphisme, édition phonographique, médiation sur le cadre de vie, multimédia, photographie, sérigraphie, scénographie, urbanisme, vidéo, spectacle vivant, etc.
La Fabrique Pola fait figure d’outil de développement et d’action locale intégrant des dimensions artistiques, sociales, éducatives, urbaines et économiques.
L’Association La Serre a été créée en mai 2011 par une équipe aux profils complémentaires et à l’enthousiasme communicatif.
RépondreSupprimerElle dispose d'un lieu et d'un projet efficace à Toulouse qui ouvrira ses portes en 2013, basé sur l'échange et la transmission des savoir-faire, et orienté vers le design, en relation avec le Fab-Lab:
http://www.la-serre.org
http://www.artilect.fr
http://fab.cba.mit.edu/about/charter/
Je soumets ici 3 extraits de l'article Run artist, run, de Manuel Pomar, directeur de Lieu Commun à Toulouse, à lire dans Multiprise n° 25, mars 2013
RépondreSupprimerOù il est fait état d'un autre type de relation à l'atelier…
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…/ La disparition progressive des petites industries dans les zones
urbaines périphériques encourage l'apparition des artist run
space. Cependant le processus de gentrification est de plus en
plus rapide et les artistes qui participent à la réhabilitation d'un
quartier peuvent en être exclus par l'augmentation accélérée des
prix de l'immobilier./...
…/ Si je témoigne de ces deux pratiques développées depuis deux
lieux à la fois ateliers et espaces d'expositions gérés par des
artistes, l'une depuis Bruxelles centre culturel attractif et l'autre
depuis Nice ville de région où la Villa Arson a su initier une
forte dynamique de réseau, c'est pour souligner la qualité et la
nécessité de ces initiatives.Ici l'objectif est de bâtir un lieu de désir inventif, motivation d'un
mouvement plus large où l'artiste confronte un public à des enjeux
subjectifs./...
.../ Ce numéro de Multiprise prête justement une attention particulière
à la notion d'atelier d'artiste et à ce sujet il est à noter l'ouverture
très prochaine d'IPN6 en plein quartier Bonnefoy à deux pas
de Lieu-Commun implanté là depuis 2007 et résurgence de
ALaPlage qui avait débuté en 1997 dans la même zone.
Territoire aujourd'hui en pleine mutation avec l'implantation de la future
gare LGV7, Toulouse serait-elle en voie de devenir un futur centre
artistique ? Ces lieux d'art sont un important facteur de
régénération urbaine, et leur concentration dans un périmètre
réduit ne peut qu'avoir une influence positive sur l'avenir de ce
vaste projet. L'enjeu réside aujourd'hui dans leur participation
aux concertations urbaines en cours. N'oublions pas que la
désignation de Glasgow capitale culturelle européenne en 1990,
était en partie due à la richesse des artist run space que la ville
abritait. Mais depuis, les politiques culturelles ont eu tendance à
s'orienter vers l'industrialisation, la preuve avec Marseille 2013,
qui, si elle s'équipe de nécessaires musées mastodontes, a fait
dans le mouvement inverse un ménage impressionnant dans les
structures associatives et plus précisément les lieux gérés par des
artistes qu'étaient Sol Mur Plafond, Reposer La Bonne Question
et Tohu-Bohu, structures sacrifiées sur l'autel des économies
d'échelles. Espérons que Toulouse ne répètera pas les mêmes
erreurs et saura impliquer son tissu associatif artistique autour
des enjeux urbains de demain./...
L’association LaMezz est une association loi 1901 crée le 6 mars 2010.
RépondreSupprimerC'est une initiative collective répondant à des problématiques rencontrées par des professionnels des domaines des arts, de l'artisanat et de la culture. Par la création d’un lieu de travail partagé, elle favorise la pluridisciplinarité et les échanges.
Elle fait émerger du dynamisme, des synergies et du réseau et accompagne ses membres vers leurs accomplissements professionnels.
laMezz développe des projets socio-culturels en lien avec le territoire où elle est implantée. Le projet est accueilli par la Commune de Pierre-Bénite.
http://www.lamezz.fr/page-2-le-projet.html